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Le golf s’ensable à Dubaï

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L’émirat s’est offert la finale du Circuit européen. Mais avec la crise, la munificence promise n’était pas au rendez-vous.
publié le 24 novembre 2009 à 0h00

Si vous pensez que le golf est un sport idiot, alors vous vous convaincrez facilement que le Dubaï World Championship, disputé la semaine dernière dans l’émirat, représente la quintessence de l’absurdité. Visite. D’abord parcourir quelques kilomètres dans le désert, en franchissant une dizaine de postes de sécurité. Ensuite regarder surgir à l’horizon des centaines de villas à divers stades de construction. Enfin apercevoir au milieu de cet immense chantier un ruban vert sur lequel s’agitent de petits bonhommes : ce sont les 58 meilleurs joueurs du circuit européen qui luttent par 30°C à l’ombre pour gagner quelques millions de dollars de plus.

Cagnotte. Ce spectacle invraisemblable était en gestation depuis deux ans. Depuis, exactement, que le Tour européen avait signé avec une entreprise dubaïote, Leisure Corp, un accord «win-win» comme on dit dans le business. D'un côté Leisure Corp mettait sur la table 20 millions de dollars, prime destinée à épicer la fin de saison et tenter de retenir les meilleurs joueurs sur le Tour européen (l'élite part souvent sur le Tour américain, mieux doté). La cagnotte prévoyait 10 millions pour les participants de ce World Championship, qui vient clôturer la saison pour les meilleurs, ainsi que 10 autres millions pour les quinze joueurs les mieux classés du circuit à l'issue de cette ultime compétition. De l'autre côté, le Tour européen acceptait, pour son dernier grand prix, de venir planter sa caravane ici au milieu des sab