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Libération

Hispanisation des marins

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publié le 27 novembre 2009 à 0h00

On peut parler d'un putsch sur la course au large tant la présence des coureurs, des sponsors et des organisateurs espagnols va écraser l'actualité maritime : départ de la Volvo Race (tour du monde en équipages avec escale) en 2011 d'Alicante, peut -être le retour de l'America à Valence et départ de la Barcelona World Race Race (tour du monde en double) le 31 décembre 2009. Une large part de ce déploiement espagnol est à mettre au profit de la Fundacio Navigacio Oceanica Barcelona (FNOB). Qu'est-ce que c'est ? Prenez Port-La-Forêt, l'ENS de la course au large située près de Concarneau. Son savoir-faire et ses techniques sont jalousés. Donc copiés. Plongez donc Port-La-Forêt dans un bain d'or et on obtient la FNOB : un immeuble de standing sur le port de Barcelone, un hangar de 1 500 m2 en construction et ces derniers mois, six 60 pieds rachetés. La Fundacio fait tout : trouve l'argent, le bateau, les équipes techniques, les hommes. Et à la fin ordonne au marin : «Dis bonjour à la dame.» Par-dessus le marché une fiscalité avantageuse pour des sponsors qui ont déjà mis au pot, tels Renault Espagne, Corte Ingles ou encore Estrella Damm. «Le but est de rattraper notre retard sur les meilleurs», explique Alex Pella sur le bateau W Hotel. Et aussi de s'affranchir des Anglais et des Français qui ont posé leur patte sur l'organisation d'événements nautiques. Une manière «d'hispaniser» le large. Cela écrit, il existe en Espagne une tradi