La rumeur enflait depuis plusieurs semaines. C'est désormais officiel : Amélie Mauresmo ne reprendra pas le chemin des courts en 2010. A 30 ans, l'ancienne n°1 mondiale a décidé de raccrocher ses raquettes. Marre des contraintes quotidiennes de l'entraînement, des voyages, du décalage horaire, bref des sacrifices du haut niveau. Fin 2008 déjà, la Française avait longuement réfléchi, hésité, mais l'envie était finalement revenue. Pas cette fois. Et les retraites successives d'Emilie Loit, puis de Nathalie Dechy, ses camarades de la génération «1979», lui ont forcément donné des idées.
Que retiendra-t-on de sa carrière débutée il y a 16 ans ? Qu'elle s'imposa au grand public en 1999 en atteignant la finale de l'Open d'Australie, tournoi à l'occasion duquel elle révéla son homosexualité. Qu'elle est incontestablement la joueuse de tennis tricolore la plus titrée de l'ère Open, avec 25 trophées à son palmarès, auquel il faut ajouter une victoire collective en Fed Cup acquise en 2003. Mais surtout, qu'elle fût la première Française de l'histoire à se hisser au premier rang mondial, en septembre 2004, quelques jours après avoir décroché une médaille d'argent aux Jeux Olympiques d'Athènes. «Quand j'ai su que c'était fait, je me suis pris la tête entre les mains et j'ai pleuré. C'était fabuleux. Ça faisait des années que j'y pensais. J'étais si fière !», déclara-t-elle après coup.
L'année suivante, elle remporte le Masters de Los Angeles aux dépens de Mary Pierce.