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Libération

Le Pays basque de retour dans la course

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publié le 3 décembre 2009 à 0h00

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Euskadi, le Pays basque espagnol, va redevenir une région «normale », sportivement parlant. Depuis 1978, année où il fut victime d’un sabotage terroriste, le Tour d’Espagne cycliste évite soigneusement toute étape dans cette région où les indépendantistes d’ETA font parler la poudre. Une réalité d’autant plus aberrante que nombre de champions cyclistes sont basques, tout comme la plupart des amoureux de la petite reine. Côté football, même situation d’exception. La Roja, la sélection nationale, n’a pas joué au stade d’Anoeta de San Sebastián, ou dans la «Catedral» de Bilbao… depuis 1967.

Les choses pourraient bouger. Le Parlement autonome, basque a en effet voté une résolution proposant aux fédérations de football et de cyclisme de revenir visiter le Pays basque. Pourquoi cette volte-face ? Pour la première fois depuis un quart de siècle de domination sans partage des nationalistes, l'exécutif est désormais aux mains des socialistes, alliés à la droite. Le nouveau chef du gouvernement basque, Patxi López, a dit en avoir assez de cette situation d'«ostracisme dû à une bande de pistoleros».

Car ce sont bien sûr les terroristes d'ETA, aujourd'hui bien moins actifs, qui imposaient cette mise au ban. Le Pays basque n'étant pas l'Espagne, selon eux, comment permettre aux représentants du pays ennemi d'évoluer en Euskal Herria ?

Cela a commencé par des menaces d’attentats sur les routes cyclistes ou dans les stades, et cela s’est transformé en une habitude, que les