«Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Si je vous ai réunis ici, c'est pour vous annoncer la fin de ma carrière.» C'est une Amélie Mauresmo émue mais souriante, et surtout «apaisée», qui s'est adressée hier matin à la presse, conviée symboliquement dans un restaurant d'Issy-les-Moulineaux où elle avait l'habitude de tenir des conférences majeures. Sa retraite n'est pas franchement une surprise. On s'y attendait depuis l'arrêt prématuré de sa saison après l'US Open, en septembre. L'alternative, pour une championne dont les dernières saisons furent pourries par les blessures, c'était une année 2010 ciblée sur quelques objectifs - l'Open Gaz de France, Wimbledon… Fin 2008, elle affirmait vouloir «choisir sa sortie soit sur un coup d'éclat, soit au terme d'une saison pleine qui ressemble à quelque chose.» Elle n'aura connu ni l'un ni l'autre. Le dernier match de sa très belle carrière restera une sévère défaite 4-6, 0-6 contre la Canadienne Aleksandra Wozniak au deuxième tour de l'US Open. C'est triste.
«Je sens que j'étais au bout du chemin, a expliqué Mauresmo, qui pointe encore au vingt et unième rang du classement mondial. Depuis que j'avais repris la tournée américaine, c'était devenu de plus en plus dur d'enchaîner les semaines, et aujourd'hui, concrètement, je n'ai plus envie d'aller sur le terrain m'entraîner.» Si elle s'est déclarée «soulagée» par l'officialisation de sa retraite, elle a cependant avoué que le te