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Libération

La bonne espérance des hôtes

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Les Sud-Africains espèrent profiter de la liesse populaire et des retombées économiques.
publié le 5 décembre 2009 à 0h00

La première Coupe du monde organisée en Afrique promet d'être joyeuse et… très polluante. A quelques jours de l'ouverture du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique, un rapport commandé par la Norvège montre que les émissions de CO2 seront 9 fois plus importantes que lors du Mondial 2006 en Allemagne ! Et cela, sans tenir compte des vols internationaux. Faute d'un bon réseau de trains, les 450 000 visiteurs attendus devront se déplacer en avion et en voiture entre les 9 villes hôtes, parfois distantes de plus de 1 000 km. Jeudi, l'archevêque anglican du Cap, Thabo Makgoba, a appelé les organisateurs à contribuer «généreusement» à des projets de lutte contre le réchauffement. Un vœu qui risque bien de rester pieu…

S'ils semblent peu s'inquiéter de l'impact du Mondial sur la planète, les Sud-Africains en attendent, par contre, des miracles pour leur pays. «Nous aurons du travail, et la pauvreté va diminuer», croit Lhumko, un jeune chômeur de Soweto. Guide touristique dans l'ex-maison de Nelson Mandela, Nkagiso Thembela attend les visiteurs avec impatience : «C'est une occasion unique de faire connaître notre pays dans toute sa diversité.» Mais, selon un récent sondage, seulement 46% des Blancs sud-africains proclament leur enthousiasme pour la Coupe du monde, contre 86% des Noirs. Ces derniers espèrent que la grande fête du football aura un effet fédérateur.

Frénésie. En attendant, tout le pays est engagé dans u