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Libération
Interview

«Les Bleues sont encore en travaux»

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hand. Philippe Bana, directeur technique, analyse les chances françaises lors du Mondial, qui débute samedi :
publié le 5 décembre 2009 à 0h00

Alors que débutent samedi en Chine le championnat du monde de handball féminin, Philippe Bana, directeur technique national, fait le point sur le chantier «de reconstruction» des Bleues après le bilan mitigé des JO de Pékin (5es).

Des joueuses majeures ont pris leur retraite. A quoi ressemble cette nouvelle équipe de France ?

On est entre doute et espoir, dans une phase de refondation. En sortant des Jeux et de l'Euro, il a fallu faire le deuil de nos ambitions. On a jeté pêle-mêle sur le terrain des filles qui étaient des mélanges de générations et au bout du compte : rien. C'était le constat des championnats d'Europe (14es), qui ont suivi les Jeux. On s'est assis autour d'une table avec Olivier Krumbholz (entraîneur) et on s'est dit : «Ayons le courage d'incorporer une nouvelle génération de joueuses qui sortent du championnat du monde espoirs.» Des joueuses de 20 ans, atypiques : celles qui vont réussir demain. Il fallait sortir de notre plainte : «Oh ! mon Dieu, qui va remplacer Valérie Nicolas ou Stéphanie Canot !»

D’où viennent ces nouvelles internationales ?

De nos usines à champions ou championnes : 24 pôles espoirs, 10 centres de formation, répartis sur tout le territoire, y compris aux Antilles et à la Réunion. Des usines qui crachent chaque année des joueurs ou joueuses de même niveau. Sauf que le système professionnel qui accueille les filles n’a pas le niveau de celui des garçons. Ensuite, à la différence des garçons, qui s’expatrient pour s’aguerrir dans des clubs étrangers, un tel phénomène n’est pour l’instant qu’embryonnaire chez les filles. Certaines