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Interview

«Slalom géant, l’art du pilotage sur neige»

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David Chastan, responsable technique «hommes» de l’équipe de France, explique les particularités de la discipline de base.
publié le 14 décembre 2009 à 0h00

En ski alpin, des quatre disciplines (descente, super G, slalom spécial et géant), le slalom géant est sans doute celle qui est à la base de toutes les autres, celle qui demande la plus grande précision de pilotage. Au haut niveau, c’est aussi la spécialité la plus difficile à maîtriser puisqu’il faut allier puissance, vitesse et finesse de toucher de neige. David Chastan, le responsable du groupe technique hommes au sein de l’équipe de France, explique les particularités d’une discipline où les Français, handicapés cette saison par les blessures de Thomas Fanara et Jean-Baptiste Grange, tardent encore à briller.

Le géant est enseigné dès le plus jeune âge dans les écoles de ski. Pour quelle raison ?

C’est la première discipline de contact avec la neige. L’enfant ou le jeune skieur apprend à tourner autour des piquets, il apprend à piloter. Cela fait partie de la panoplie, un peu comme lorsqu’on fait ses gammes. La spécialisation vers le slalom ou les disciplines de vitesse ne vient qu’après. Auparavant, il faut passer par cette grosse base de travail.

Qui consiste en quoi précisément ?

Il faut arriver à bien lire le tracé pour effectuer le déclenchement du virage le plus vite possible et pouvoir exploiter tout le travail qui a été fait avant. Ce déclenchement se fait au-dessus de la porte, de façon à faire le moins de chemin possible dans le virage. Un geste qui demande une grande capacité d’adaptation parce qu’on est sur des distances et des espaces différents à chaque fois. Il faut pouvoir utiliser les caprices des mouvements de terrain.

Faut-il une morphologie spécifique pour le géant ?

Dans cette discipline, il y a toute sorte de gabarits. Chac