En accueillant ce soir Boulogne, l'OL veut redresser un cap inquiétant. Plus que le classement (9e en L1), l'absence de fond de jeu inquiète. Le match de dimanche contre Bordeaux (0-1) fut pénible à suivre pour qui se souvient du serpent à sonnette de Gérard Houllier, qui sifflait sur les têtes de ses adversaires, les hypnotisait en faisant tourner le ballon, avant de les piquer dès qu'il le voulait. Désormais, l'OL a un super-gardien, un avant-centre épatant. Mais entre eux et autour d'eux, rien ne va plus. Détail en quatre tableaux.
une Défense accablée
Une grande équipe se construit en partant de la défense, or il manque de toute évidence un grand défenseur à l’OL. Cris, pas au mieux, est souvent obligé de s’adapter à des partenaires dont la défense centrale n’a jamais été le métier. L’OL misait sur la conversion de Bodmer, trop lent au milieu. Pari risqué dans un club qui n’a guère le temps de tâtonner. Sont venues ensuite les blessures : Bodmer, Réveillère, Clerc, Anderson, Boumsong. Accumulation qui pousse à la précipitation.
Contre Lille, le jeune Gassama se noyant, Puel l’a remplacé en fin de match par le pauvre Clerc, pas prêt, qui a coûté un but et la défaite à son équipe. De la même façon, Jean-Alain Boumsong, défenseur équipé d’une motorisation diesel, aurait eu besoin de plus de matchs avant de rejoindre l’équipe première. Il se montre fébrile et le contraste était douloureux, dimanche, avec le jeune Bordelais Sané, qui jouait en face so