Menu
Libération
Interview

«Le Racing Club de Lens, c’est un peu l’Angleterre»

Article réservé aux abonnés
Dany Boon, le folklore nordiste et le salaire des joueurs : Jean-Guy Wallemme, entraîneur des Sang et Or, raconte la vie de son équipe, qui reçoit Saint-Etienne ce soir.
par
publié le 22 décembre 2009 à 0h00

Vaillant 14e de Ligue 1 malgré des finances dans le rouge et une interdiction de recruter, le promu lensois - qui recevra Saint-Etienne (21 heures sur Canal +) ce soir en match avancé de la 19journée de Ligue 1 - trimballe ses propres problématiques : tropisme nordiste (les Corons de Pierre Bachelet repris à chaque mi-temps, supporteurs avec un casque de mineur) pouvant relever du folklore, «valeurs» noyées dans le foot mondialisé d'aujourd'hui, public fervent dont les attentes paraissent parfois en décalage avec ce qu'un joueur pro a à offrir. On a parlé de tout ça avec Jean-Guy Wallemme, 42 ans, natif de Maubeuge (Nord), entraîneur d'un club qu'il a fait monter en Ligue 1 la saison passée après avoir été le totem des Sang et Or quand il était joueur entre 1986 et 1998.

Au Racing Club de Lens, on met en avant le «courage» ou l’«effort». Sauf que les joueurs circulent : peut-on parler d’une spécificité lensoise ?

Je suis d’accord pour dire que ces valeurs-là sont une sorte de minimum syndical, à Lens comme ailleurs. Les efforts, c’est la base. Après, si tu mets 11 supporteurs sur le terrain, ils vont mouiller le maillot, mais l’équipe n’ira pas loin.

Que reste-t-il de spécial ici ?

C'est un peu l'Angleterre : le foot n'est pas appréhendé comme un spectacle [auquel on assiste passivement, ndlr] mais comme un reflet de la vie des gens. Ceux qui viennent au stade veulent voir quelque chose d'eux-mêmes. Je ne doute pas qu'un joueur niçois ou toulousain fasse les mêmes efforts qu'un Lensois mais, ici, les gens veulent voir ces efforts, les ressentir. Sinon, ils ne comprennent pas.

Qu’y a-t-il à voir ?

Les attitudes : moins de replaceme