«Il y a des entraîneurs qui sont surtout bons quand ils parlent à la presse. Je ne supporte pas qu'un coach laisse entendre que son groupe l'a lâché, ce sont des excuses qu'il se trouve pour éviter de se remettre en cause. Vous imaginez quoi ? Qu'un joueur se dit : "Tiens, et si là je faisais exprès d'être mauvais, ce serait marrant ?" Il y a des limites. Après, il y a des entraîneurs avec qui c'est difficile. Ceux qui font jouer les copains, qui cèdent à des considérations politiques… Quand Raul est aligné au Real Madrid, c'est pas réglo. Et ce genre de truc arrive partout, du plus haut niveau à la promotion d'honneur (PH) [8e échelon, ndlr]. Il y a aussi celui qui parle dans ton dos, celui qui fait passer les messages par ses adjoints ou dans les journaux…
«Le coach doit gagner le respect du joueur dès le départ. Ce qu'on attend : qu'il ne fasse aucune différence entre un joueur de 18 ans et un autre de 35, qu'il te dise les choses - dans son bureau ou devant le groupe, peu importe - quand il doit les dire, qu'il soit transparent dans ses choix, qu'il te fasse progresser. Prenez Christian Gourcuff à Lorient : on sait dans le milieu qu'il parle peu avec ses joueurs. Mais vous avez vu ce qu'il en fait ? C'est l'un des coachs les plus compétents de France. Il y a aussi le travail réalisé par l'entraîneur sur le jeu de l'adversaire. Philippe Montanier [l'entraîneur de Valenciennes] avait décrypté de manière très précise le jeu des Bordelais avant qu