«C'est le premier truc que tu repères quand tu sors de chez toi : s'il fait froid, tu vas souffrir. Là, t'as intérêt à être motivé. Si en plus il pleut… Un entraînement sous la pluie, c'est la galère. Les habits lourds imprégnés d'eau, le ballon qui manque de t'échapper sur chaque contrôle… Du coup, tu dois faire gaffe, redoubler de concentration sur chaque geste. Psychologiquement, c'est un peu usant. Après, tu disposes d'un outil de travail pour t'ajuster : les crampons. Certains préfèrent jouer en crampons moulés [c'est-à-dire intégrés à la semelle, ndlr], notamment chez les attaquants : le rapport au ballon est plus fin, ce qui peut aider les joueurs techniques. La pluie peut les obliger à passer aux crampons vissés pour assurer leurs appuis, avec à la clé une perte de sensation.
«C'est vrai que la pluie aide celui qui tacle, c'est-à-dire - a priori - celui qui défend. Un beau tacle glissé sous la pluie, c'est agréable aussi (sourire). En revanche, les joueurs de côtés vont peut-être se montrer moins offensifs : eux multiplient les courses et les jambes s'alourdissent plus vite sur terrain gras. Si ça nivelle les valeurs ? Non. Tant que c'est praticable… Pas une seconde je n'ai pensé à la météo avant notre match à Bordeaux [qui dispose de joueurs très au-dessus de la moyenne sur le plan technique], ou tenu un raisonnement du style "s'il pleut, on aura nos chances, etc.". Un joueur pro préfère toujours le meilleur terrain possible. L'idéal, c'est une pelo