«Tu ne prends plaisir à l'effort physique que si tu le valides d'une façon ou d'une autre. Ça peut être en gagnant le match : plus il y a eu de souffrance, plus belle est la victoire. On peut aussi changer d'échelle : la récompense de ton effort, c'est le geste qui suit cet effort ; une transversale [d'un côté à l'autre du terrain, ndlr], une passe réussie, une frappe… Tu entres alors dans un cercle vertueux. Le geste réussi amène la confiance, qui augmente tes chances de réussir le geste suivant, etc. Le plaisir peut aussi venir d'une course. Si tu libères un espace pour le partenaire qui reçoit la balle, tu inities un mouvement. Toucher le ballon n'est pas tout. Le jeu est plus complexe que ça.
«Le travail physique pur et dur, ça ne fait jamais plaisir. Mais cela fait partie du métier. Tout se joue lors des six semaines de préparation d'avant-saison : le travail lactique [pour conduire le joueur à en produire moins, il va à la limite de ses capacités en demi-fond], les séances à fond, le footing longue distance… Trois séances par jour, sommeil, récupération, diététique.
«L’alcool ? On parle aux joueurs de la diététique, oui, mais jamais d’alcool. Ecoutez, il y a aussi des choses qui vont sans dire. Pour en revenir à la préparation de présaison, le soir, tu es mort : un DVD et au lit. Autant partir en stage : ce n’est pas compatible avec la présence de ton épouse ou tes gosses. Ce travail-là conditionne tout. Vous savez quoi ? Ma première année valenciennois