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Saut à ski, le grand bond en allemand

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Emmanuel Chedal décrit la Tournée des quatre tremplins qui débute demain.
Au tremplin d'Engelberg le 20 décembre 2009 (REUTERS/Michael Buholzer)
publié le 28 décembre 2009 à 0h00

Chaque année depuis 1953, sauteurs allemands et autrichiens se mesurent sur quatre tremplins (deux en Allemagne à Oberstdorf et Garmisch-Partenkirchen, deux en Autriche à Innsbruck et Bischofshofen) pour déterminer leur suprématie dans cette spécialité nordique dont les deux pays sont friands. La Vierschanzentournee ou «tournée des quatre tremplins», qui se déroule invariablement autour du jour de l'an, est une véritable Coupe du monde… au sein même de la coupe du monde de saut à ski. Un Etat dans l'Etat.

Le match entre ces deux nations du saut tourne pour l’instant en faveur de l’Allemagne ; 16 victoires dont 11 pour la défunte République démocratique allemande, contre 9 seulement pour l’Autriche, la Finlande talonnant l’Allemagne avec 15 victoires. L’Allemand Sven Hannawald fut ainsi en 2002 le premier sauteur de l’histoire à avoir remporté les quatre épreuves. Mais le Finlandais Janne Ahonen reste de loin le plus légendaire, puisqu’il a remporté la Tournée à cinq reprises, sa dernière victoire datant de 2008.

Pour décrypter les quatre lieux mythiques de ce sport volant et cette épreuve qui tient la Mitteleuropa en haleine une semaine durant, le sauteur français Emmanuel Chedal (26 ans), natif de Moûtiers (Savoie), livre quelques impressions sur un monde qui ne touche pas terre et qui sera sur le pont aujourd'hui, pour les qualifications de la première étape, à Oberstdorf. Le Savoyard a d'ailleurs fait un retour en force cette saison, avec une 3e place à