Pendant la trêve, la crise se poursuit à Saint-Etienne. Et les têtes continuent de tomber. Après celle de l'entraîneur, Alain Perrin, il y a deux semaines, celles de Vincent Tong-Cuong et Damien Comolli, respectivement directeur général et directeur sportif ont roulé lundi soir. A la guillotine, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, le duo de coprésidents. Le premier s'en explique à l'Equipe : «Les actionnaires vont reprendre la direction du club, c'est le plus important. Tong-Cuong et Comolli ont refusé toutes nos suggestions en voulant diriger seuls. De plus, il faut cesser toutes ces querelles sordides qui nuisent à tous. Un club doit pratiquer l'ouverture tant vis-à-vis des médias que des anciens. Il faut savoir faire l'union sacrée. S'occuper de ce que Herbin [entraîneur de la grande équipe des Verts, ndlr] a de bien, par exemple, plutôt que des trucs du passé.»

On résume la situation des Verts, cinquième budget de L1 (autour de 55 millions d'euros) qui ambitionnaient de batailler pour les places européennes en début de saison. Ils restent sur une série de 7 matchs sans victoire, dont 5 à domicile et pointent, après 19 journées, à la 18^e place du championnat avec 16 points (4 victoires, 4 nuls, 11 défaites). Soit 3 de moins qu'au même stade la saison dernière qui les avait vus se sauver de la relégation à l'ultime journée.

Tong-Cuong et Comolli disposaient des pleins pouvoirs depuis un an et demi. Ils en auraient abusé, dixit Caïazzo. Co