Impressionnante de maîtrise, la Française Sandrine Aubert a remporté hier le slalom de Zagreb, en Croatie. C’est sa quatrième victoire en Coupe du monde - toutes obtenues entre les portes serrées - et son troisième podium d’affilée dans la discipline cette saison. Et voilà la grande brune (1,81 m) en tête de la Coupe du monde de slalom. Et meneuse, à quelques semaines des JO de Vancouver, d’une équipe de France dont elle se plaignait d’être marginalisée en début de saison.

«Au millimètre». Quatrième chrono de la première manche, à 0,31" de l'Autrichienne Kathrin Zettel, Sandrine Aubert a lâché les chevaux sur le second tracé, hier, reléguant finalement Zettel à 0,43" et la jeune Allemande Susanne Riesch à 0,74". «C'est une série extraordinaire. Elle avait terminé la dernière saison par deux succès [Ofterschwang et Are, ndlr]. Elle passe ensuite à côté de sa course de rentrée [Levi, non-qualifiée pour la seconde manche], se remet dans le bain à Aspen [7^e], gagne encore à Are, 2^e à Lienz, reine de Zagreb», commente, admiratif, Anthony Séchaud responsable des épreuves pour l'équipe de France féminine. Qui souligne la maîtrise technique de la skieuse. «Sandrine reste en équilibre très longtemps sur la jambe extérieure, ce qui lui permet d'être disponible. Et de pointer la base du piquet au millimètre.» Ce qui, à Zagreb, rapporte 50 000 euros à la lauréate, soit l'allocation la plus substantielle distribuée en Coupe