La première Coupe d'Afrique des nations (CAN) organisée en Angola ne pouvait plus mal commencer. Le bus qui transportait l'équipe du Togo a été mitraillé, vendredi après-midi à la frontière du Congo-Brazzaville et de l'Angola, à 300 mètres de la sortie des douanes angolaises. L'attaque a surtout porté sur le premier bus, qui transportait les bagages, touchant l'avant du second bus, qui convoyait les passagers. Selon un officiel togolais, l'attaque a fait un mort, le chauffeur du bus, et neuf blessés, parmi lesquels deux joueurs : Kodjovi Obilalé, le gardien du GSI Pontivy, et Serge Akakpo, le défenseur du Vaslui FC (Roumanie), touché au rein et qui aurait perdu beaucoup de sang. Les blessés ont reçu les premiers soins dans un hôpital de l'enclave de Cabinda. Thomas Dossevi, un attaquant de Nantes qui se trouvait dans le bus, a témoigné vendredi sur RMC : «On s'est fait mitrailler comme des chiens. Ils étaient cagoulés, armés jusqu'aux dents. On est restés vingt minutes sous les sièges du bus. On arrivait du Congo où on était en stage. On rentrait en Angola pour préparer la CAN.»
pétrole. Deux cars de police encadraient le convoi, des agents qui ont repoussé l'attaque des probables rebelles cabindais. Vendredi soir, la participation du Togo et de sa grande vedette, Emmanuel Adebayor (l'avant-centre du club anglais de Manchester City), à la CAN était plus que douteuse. Les Eperviers devaient disputer leur premier match lundi à Cabinda contre le Ghana.