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Libération

Foot, le pouvoir togolais met son équipe hors-jeu

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Le pays s’est officiellement retiré de la Coupe d’Afrique des nations après la fusillade contre son bus, vendredi à Cabinda, qui a fait trois morts.
La police angolaise escorte le bus de l'équipe de Côte-d'Ivoire, samedi, à Cabinda. (REUTERS)
publié le 11 janvier 2010 à 0h00

La Coupe d’Afrique des nations (CAN) s’est ouverte hier soir au stade du 11-Novembre de Luanda, construit spécialement par les Chinois pour la compétition majeure et bisannuelle du foot africain. Elle ne pourra pas sacrer cette année les Eperviers togolais, qui se sont retirés après le mitraillage de leur bus, vendredi, qui a fait trois morts.

Les joueurs togolais voulaient-ils participer ?

Depuis le mitraillage du bus, c'est la valse-hésitation. Dans un premier temps, les joueurs togolais laissent entendre qu'il n'est pas question pour eux de participer à la compétition, dont le maintien avait été annoncé dès vendredi soir. Les pressions des dirigeants de la Confédération africaine de foot (CAF) n'y font rien. «On vient nous demander de prendre part à un match [face au Ghana, aujourd'hui, ndlr]après une fusillade où certains d'entre nous ont perdu la vie. Comment voulez-vous qu'on ait le football à l'esprit?» témoignait samedi dans l'Equipe Alaixys Romao. Dans leur hôtel de Cabinda, qu'ils partagent avec les Ghanéens, les Ivoiriens et les Burkinabés, les Eperviers auraient tenté de convaincre leurs futurs adversaires de renoncer eux aussi. Emmanuel Adebayor se serait longtemps entretenu à ce sujet avec l'Ivoirien Didier Drogba, dont les coéquipiers décident de s'aligner malgré tout. Le président ivoirien Laurent Gbagbo a appelé son homologue angolais Dos Santos, qui lui aurait garanti que la sécurité des Eléphants serait assurée. Alors que des rumeurs évoqu