Retenu par une équipe de télévision, il nous laisse observer les multiples tableaux de footballeurs, de chevaux et de courses de taureaux accrochés aux abords de son bureau. Un écho pictural à ses chevaux et taureaux aperçus en roulant des kilomètres à travers la petite Camargue pour atteindre le mas Saint-Gabriel, sa demeure depuis quinze ans. Les peintures interrogent. Qui est réellement Louis Nicollin, plus connu pour avoir traité le joueur Benoît Pedretti de «petite tarlouze», à l'issue du match Auxerre-Montpellier fin octobre, que pour ses talents de collectionneur ? «Il y a le visible et l'invisible, le contenu et l'enveloppe. L'enveloppe est des fois un peu piquante mais ce n'est pas son vrai visage», prévient Michel Mézy, son ami et conseiller au MHSC, le club de football montpelliérain que le «président Nicollin» a créé en 1974.
Il y aurait donc, face visible, le gros et grossier personnage, le ramasseur de poubelles aux propos sexistes et homophobes, le patron de foot colérique qui ne mâche pas ses mots contre son ancien entraîneur Rolland Courbis. Et pour les intimes, le gentil «Loulou», généreux, entier, passionné par le sport (son musée privé regorge de maillots de champions), patron paternaliste recasant ses anciens joueurs dans l'entreprise familiale (dont son ami Jean-Claude Lemoult, sur le terrain quand Montpellier a remporté la Coupe de France 1990), époux fidèle célébrant fièrement ses quarante ans de mariage avec Colette, «une femme e