Deux morphologies antagoniques ont marqué la rencontre Stade français - Biarritz olympique, qui a presque rempli samedi après-midi le Stade de France dans le cadre de la 18e journée du Top 14 (amputée de Bourgoin-Bayonne, duel de survie reporté).
La première est… une femme : la créature qui, incarnant une princesse égyptienne - ou quelque chose d’approchant - a présenté le ballon du match dans une de ces scénographies babyloniennes (versant Palais des congrès) dont Max Guazzini, le président du club parisien, s’est fait l’insurpassable spécialité. La coutume a donc été respectée, mais, en l’occurrence, par un froid sibérien qui aurait pu avoir des conséquences tragiques pour la bachelette dévêtue. D’autant que le canasson sur lequel elle paradait a manqué stricto sensu se prendre les pattes dans le tapis, au moment où l’arbitre donnait le coup d’envoi. Passons.
L’autre héros du jour mesure, lui, 1,83 mètre et pèse plus de 110 kilos. Deux minutes après le début du match, le centre Mathieu Bastareaud, hérite du ballon et, avec la puissance d’un buffle, résiste à plusieurs quintaux biarrots, avant de choir à quelques mètres de la ligne… pour se relever, concasser à nouveau du Rouge et Blanc et aplatir dans l’en-but.
A 78 minutes du terme - et près de deux heures du feu d'artifice qui parachève chaque bamboche familiale du Stade français à Saint-Denis -, l'affaire fut ainsi scellée, entre des Parisiens s'en remettant à la botte imparable (sept sur sept) de Lionel Beauxis