Les autorités angolaises ont annoncé l'arrestation de deux suspects après la fusillade de vendredi. La délégation togolaise était-elle inquiète à l'idée de jouer au Cabinda, en proie à des revendications séparatistes depuis l'indépendance de l'Angola?
Pas le moins du monde. Cette attaque a été une surprise totale, en premier lieu pour les autorités angolaises. Avant le début de la compétition, des responsables togolais ont eu trois réunions avec les autorités angolaises sur les questions de sécurité. Celles-ci nous ont donné toutes les garanties. A aucun moment on ne nous a parlé d'un problème de sécurité. Les services de renseignement angolais ont été totalement défaillants dans cette affaire. En revanche, les militaires qui escortaient le bus des joueurs ont bien réagi. D'après ce que m'ont dit des joueurs et l'encadrement, le bus a été pris sous un feu nourri. Les assaillants étaient dissimulés dans des arbres et des hautes herbes de part et d'autre de la route. Ils ont tiré des rafales pendant trente minutes! Mais les militaires angolais, mieux armés, sont parvenus à les mettre en fuite. Sans eux, tout le monde aurait pu y passer.
On a reproché aux Togolais d'avoir emprunté la route pour se rendre à Cabinda plutôt que la voie des airs...
Nous sommes écœurés par ce type de propos et par la gestion de ce drame par la CAF (Confédération africaine de football). Il n'est nulle part spécifié qu'il faille prendre l'avion pour participer à une comp