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Libération

Vers un match Coupe du monde-Coupe Davis

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Tennis. Un promoteur envisage de créer une épreuve potentiellement juteuse, qui pourrait dénaturer le jeu.
publié le 15 janvier 2010 à 0h00

Du plomb dans l’aile du saladier d’argent ? Le projet d’une Coupe du monde de tennis, soutenu par quelques-uns des meilleurs joueurs du monde, dont le Serbe Novak Djokovic (numéro 3 mondial), pourrait, s’il se concrétisait, renvoyer aux oubliettes de l’histoire la Coupe Davis de 110 ans d’âge, ses fameux doubles décisifs et son saladier susmentionné.

Dramaturgie. De quoi parle-t-on ? D'une idée germée dans le cerveau de marketeurs sportifs australiens et qui a eu l'heur de séduire quelques manieurs de raquette qui pourraient en débattre la semaine prochaine à l'occasion de l'Open d'Australie. Telle qu'imaginée par l'agence Gemba (du japonais «là ou se trouve la réalité»), cette coupe, baptisée «Grand Chelem des nations» (finauds, les promoteurs…), se déroulerait tous les deux ans, sur dix jours, en un lieu unique et selon des règles qui révolutionneraient le tennis et le dénatureraient sans doute.

Le cadre : 32 équipes d’au moins trois joueurs réparties en huit poules de quatre, les deux premières se qualifiant pour les huitièmes de finale.

Le déroulé : chaque rencontre prendrait la forme d’un seul match au meilleur des cinq sets, disputé par au moins deux hommes d’une même équipe (à raison de six jeux minimum par joueur). Le remplacement en tennis, vous n’osiez pas en rêver, Gemba l’a imaginé, le rendant même obligatoire… Ah, les affres potentiellement télégéniques du capitaine suisse se demandant quand il doit renvoyer au vestiaire un Federer en pleine bourre