C’est bien elle sous la casquette. Queue-de-cheval, jupette blanche, haut bleu sans formes, raquette, sponsors : rien n’a changé en surface. Et, des fois qu’on ne l’aurait pas tout à fait reconnue sur les courts de Melbourne Park, la Belge Justine Henin, qui affrontera la nuit prochaine en quart de finale de l’Open d’Australie la Russe Nadia Petrova, a poussé le bouchon jusqu’à arborer le long de la cuisse gauche le même emplâtre américain qu’à ses plus belles heures.
Celle qui a mis fin début janvier à une retraite longue de dix-huit mois a également renoué avec les boutons de fièvre aux coins des lèvres, indissociables d'une Henin en compétition. Tout pareil qu'avant. Avant, quand elle était une joueuse de tennis qui gagnait des titres du Grand Chelem (7), trustait la place de n°1 mondiale et n'avait pas encore pris sa retraite. Les «Allez !» qui fusent, le poing brandi à chaque break arraché, les yeux qui cherchent et cherchent encore ceux de son coach de toujours, Carlos Rodriguez, comme si sa vie en dépendait. Rodriguez, comme au bon vieux temps, met un point d'honneur à ne livrer aucune impression sur le match de sa protégée tant qu'il ne l'a pas serrée dans ses bras devant les vestiaires. La même, on vous dit.
somptueux. Du côté de ses pairs, l'impression est partagée. «Pour moi, c'est comme si elle n'était jamais partie», confirme la Russe Elena Dementieva, victime de la Belge mercredi après un match somptueux. Pourtant, le lendemain