Ce quart de finale de l'Open d'Australie promettait d'être dantesque et il le fut pendant… deux sets. Deux manches pendant lesquelles Andy Murray incandescent a dominé à la régulière Rafael Nadal (6-3, 7-6), avant que l'Espagnol, mené 3-0 dans la troisième, ne jette l'éponge et n'abandonne son titre, trahi par son genou gauche. Une ligne supplémentaire sur un dossier médical déjà chargé. «Cela s'est passé vers la fin du deuxième set, a raconté l'Espagnol. C'est un problème similaire à celui de l'an dernier. Après ça, c'était impossible de gagner. Ce n'est pas mon habitude d'abandonner, j'en suis désolé, mais j'avais mal et je ne voulais pas refaire les mêmes erreurs.»
Tribut. En février dernier, Rafael Nadal avait quitté Melbourne comme numéro 1 mondial et détenteur de trois des quatre derniers tournois du Grand Chelem (Roland-Garros et Wimbledon 2008, Open d'Australie 2009). Un an plus tard, il a tout perdu. Eliminé à Roland-Garros en 8e de finale par Söderling, forfait à Wimbledon, puni en demi-finale par Del Potro à l'US Open, et contraint à l'abandon en Australie, il va également reculer au troisième rang mondial, dépassé par Novak Djokovic, voire au quatrième si Murray bat le Croate Marin Cilic en demi-finale jeudi.
Cette nouvelle blessure relance également l'inquiétude autour d'un joueur qui, à 23 ans, a payé un lourd tribut aux blessures et dont Andre Agassi disait, il y a longtemps déjà, qu'il «tirait des chèques sur sa