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Libération
REPORTAGE

Le match Égypte-Algérie a fait vibrer Barbès et les Champs-Elysées

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L’Algérie retrouvait hier soir l'Égypte pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations. L'équipe des Fennecs a été sévèrement battue, 0-4. A Barbès puis sur les Champs-Elysées, les prolongations se sont déroulées sans incidents majeurs.
Un supporter égyptien, jeudi soir, sur les Champs Elysées. (DR)
par Arnaud Bertrand
publié le 29 janvier 2010 à 2h54
(mis à jour le 29 janvier 2010 à 8h23)

Il est tout juste 20 heures. A la sortie du métro Barbès-Rochechouart, le quartier est étrangement calme. Les rues, qui habituellement débordent d'activité, sont ce jeudi soir vides de leurs habitants. Pas un chat à la ronde. Une bonne partie des cafés, bars et sandwicheries a baissé aux trois-quarts les rideaux de fer. En passant devant un troquet fermé, on entend à l'intérieur un raffut monstre. «One, two, three, viva l'Algérie». Dans moins d'une demi-heure, l'Algérie dispute contre l'Egypte, les demis finales de la Coupe d'Afrique des nations. Sur un air de déjà vu.

Les deux équipes n'imaginaient pas connaître de retrouvailles footballistiques au sommet aussi tôt. Moins de deux mois après des rencontres pour le moins houleuses lors des éliminatoires de la Coupe du Monde, Fennecs et Pharaons se retrouvent à Benguela en Angola pour une revanche qui sent la poudre. Entre les deux pays, auto-proclamés meilleurs ennemis et dont le divorce est consommé, le football tente de jouer les entremetteurs. En vain. La plaie laissée par les violences qui ont précédé et suivi la qualification de l’Algérie en novembre n'est que superficiellement refermée.

20h30. Dans un café, un des rares où il ne fallait pas réserver à l'avance, ça s'agite. Vert-blanc-rouge de la tête au pied, les supporters algériens sont nombreux, une soixantaine à se tenir debout comme un seul homme. Au fond de la salle, quatre habitués posent les cartes. C'est l'hymne national