C'est quoi au juste, la Coupe de France ? L'avant-dernier - et plus petit budget, 800 000 euros pour la saison - de National (3e division), Plabennec (situé dans la grande banlieue de Brest, en Bretagne), qui sort Nancy (400 000 euros de masse salariale… mensuelle) mercredi en 16e de Coupe de France : 2-0 au stade Marcel-Picot. Où trois tribunes sur quatre avaient été fermées faute de spectateurs, ce qui pose une ambiance.
Plabennec en Lorraine, ce fut épique : l'Odyssée (le voyage) avant l'Iliade (le match). Départ le matin de la rencontre (une nuitée économisée) à 6 heures depuis l'aéroport de Brest-Guipavas. Atterrissage à Paris : tout le monde monte dans un car, direction la Lorraine. Mise au vert de quelques heures dans un Campanile. Vient le match à Marcel-Picot. Vincent Créhin, attaquant, auteur du premier but : «On a joué haut et on les a empêchés de prendre la profondeur. Bon, on va fêter la victoire mais pas trop. On doit sauver notre peau samedi à Evian en championnat.» Laurent David, 39 ans, attaquant et directeur sportif du club breton : «On prend Auxerre en 8e le 9 février ? Ça colle pas. Moi, j'ai un entretien d'embauche ce jour-là.» Retour au Campanile. Direction Strasbourg. D'où les joueurs ont rallié Orly. Avant de retrouver Brest, puis Plabennec, une cité de 7 500 habitants dont l'équipe est montée en National cet été après la relégation administrative de Sète faute d'argent. Hier, certain