Menu
Libération

Hand : trilogie très logique

Article réservé aux abonnés
En battant la Croatie (25-21) en finale de l’Euro, les Bleus réalisent un triplé inédit, après leurs victoires aux JO et au Mondial.
par Mickaël Osganian, Envoyé spécial à Vienne
publié le 1er février 2010 à 0h00

«Merci monsieur le Président !» Le portable dans la main droite, Claude Onesta mime un salut militaire avec la gauche. C'est Nicolas Sarkozy au bout du fil. Devancé pour une fois par François Fillon, mais aussi par la ministre des Sports, la secrétaire d'Etat… qui, elles, avaient fait le voyage à Vienne. Au gratin politique, Onesta préférerait une bonne bière pour déguster le titre européen, dernier volet d'une trilogie (après les JO et le Mondial) jamais réalisée auparavant, mais bon... «Rien ne vaut le partage des émotions, pourquoi en arriver là sinon ? Je suis ravi que l'équipe donne autant de plaisir au pays», souligne le coach le plus titré du sport français. Derrière lui, les joueurs s'embrassent, se cognent la poitrine, dansent… Il reste même quelques forces au colosse Nikola Karabatic pour soulever un à un ses partenaires.

Encore implacables, les Français achèvent leur chef-d'œuvre. «Historique, légendaire, vous trouverez quoi lorsqu'on aura quatre titres ?» taquine Onesta. Comme à Zagreb l'an dernier, en finale du Mondial, la Croatie n'a pas espéré longtemps (25-21). La France remporte sa sixième médaille d'or, la douzième au total depuis les JO de Barcelone. Que fallait-il faire pour les battre ? C'est la même réponse depuis une décennie : rien.

«Effort». A la moindre occasion, les Français se délectent de lire la résignation dans les yeux de leurs adversaires. C'est l'ADN de ces immenses champions, décrypté par le DTN (di