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Libération
Reportage

Dires croisés à Monaco

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Dans le foot, le vestiaire fait l’identité. A La Turbie, base de l’ASM, quatre joueurs et un coach évoquent leurs liens.
publié le 5 février 2010 à 0h00

L e football professionnel français se développe hors sol. Les joueurs vont, viennent et repartent, le marché est une réponse quasi exclusive au besoin des clubs - là il faut un arrière gauche, ici un gardien - et c’est tout le bout si l’on dénombre cinq «régionaux» (c’est-à-dire nés et formés dans la région du club où ils jouent) dans l’un des vingt effectifs de Ligue 1, pourtant riches de trente à trente-cinq joueurs.

Dit autrement : à l’enveloppe budgétaire près, l’équipe de Monaco (entraîneurs et préparateurs physiques compris) pourrait tout aussi bien se retrouver à Rennes, Lille ou Nancy. Ou encore : l’identité d’une équipe est strictement réductible à ce qui lie les joueurs et les membres du staff entre eux. Les joueurs ont un mot pour rendre cette réalité-là : le vestiaire.

C'est-à-dire le saint des saints : le défenseur valenciennois David Ducourtioux expliquait en décembre que l'on reconnaissait un bon vestiaire au fait qu'aucune histoire n'en sort jamais. Certains Monégasques, qui iront défendre dimanche au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne une brillante 5e place pour le compte de la 23e journée de Ligue 1, ont pourtant accepté de parler d'un de leurs coéquipiers et, partant, de lever un coin de voile sur cette fameuse vie de vestiaire. Certains ont préféré parler de l'homme, d'autres du joueur, d'autres enfin sont passés par l'anecdote. Il en résulte qu'au fond, on se connaît peu. Que le foot est un boulot mais que ce boulot-là est à pa