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Libération

A Murrayfield, les Bleus réussissent leur galop d’essais

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Rugby. L’équipe de France a battu l’Ecosse (18-9) hier à Edimbourg, pour une entrée réaliste dans le Tournoi des six nations.
Le Français Mathieu Bastareaud tente d'échapper à deux Ecossais, le 7 février 2010 à Edimbourg (AFP Lionel Bonaventure)
publié le 8 février 2010 à 0h00

«Voilà. Au moins ça, c’est fait.» C’est ce qu’ont dû songer, avec un pragmatisme teinté de soulagement, les joueurs du XV de France, vainqueurs 18-9, hier, à Edimbourg dans une grise après-midi. Comme chaque année depuis 2007, les Ecossais ont donc commencé le Tournoi des six nations par une défaite. Et il n’y a pas lieu de parler de malédiction ou de scoumoune dans la mesure où le flanker Thierry Dusautoir et ses hommes sont allés chercher le succès à Murrayfield avec un réalisme qui a, compte tenu des limites de l’opposition, suffi à compenser un manque de hardiesse parfois frustrant. Les Bleus n’ont en effet jamais été menacés, et voilà l’assurance de passer une première semaine au chaud, avec l’Angleterre et l’Irlande, eux aussi vainqueurs (lire ci-contre).

Frasques. Comme de triste coutume - les deux duels automnaux, face à l'Argentine (6-9) et l'Australie (9-8) -, incapable de marquer le moindre essai, l'Ecosse a, en revanche, vu Mathieu Bastareaud plonger par deux fois dans son en-but. Et se relever avec ce geste étrange : avant-bras dressé vers le ciel, doigts de la main écartés. Un coup à droite, un coup à gauche, le trois-quarts centre du Stade français a fait parler sa puissance phénoménale, mettant certainement un terme définitif aux interrogations formulées par quelques-uns concernant la pertinence de sa réhabilitation au sein du XV de France, sept mois seulement après ses mystérieuses frasques australes.

Toute la semaine, on avait en effet presqu