Menu
Libération
Interview

«Cent trente techniciens pour dix qui naviguent»

Article réservé aux abonnés
Le Français Loïck Peyron, membre du «defender» de la Coupe de l’America, évoque la plus ancienne compétition sportive, qui débute aujourd’hui.
Loïck Peyron en 2008 (REUTERS)
publié le 8 février 2010 à 0h00

La 33e édition de la Coupe de l'America débute aujourd'hui (9h 30, en direct sur Canal + sports) sur le plan d'eau de Valence, en Espagne. Après deux ans d'arguties juridiques, quatorze procès et 50 millions de dollars (35 millions d'euros) de frais d'avocats, Alinghi (le tenant du titre) et Oracle (le challenger) vont en découdre sur l'eau en deux manches gagnantes. Grande nouveauté : ils s'affrontent sur des multicoques, domaine où les Français furent précurseurs. Entre huîtres et galettes complètes, dans sa maison rose du Pouliguen (Loire-Atlantique), Loïck Peyron (50 ans), qui suppléera le barreur principal - et propriétaire d'Alinghi -, Ernesto Bertarelli, «lors des virements de bord et dans des conditions de vent plus soutenues», détaille les enjeux d'une compétition de cent cinquante-neuf ans d'âge.

la tentative avortée

«En 2003, j’ai tenté de monter un défi pour l’America, en France. J’ai passé un an et demi à chercher de l’argent. N’être qu’un faire-valoir ne m’intéressait pas. Cela n’a pas abouti. Chez nous, la course au large a trop bien nourri ses sponsors : des aventures, des naufrages, des histoires d’hommes, et tout ça pour pas trop cher. En Coupe de l’America, il ne faut pas s’attendre à un retour sur la totalité des investissements. Il faut déjà avoir fait fortune et y venir pour obtenir quelque chose de plus. Et comme notre pays a un rapport compliqué à la richesse, il est très difficile de trouver un mécène initiateur. Al