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Billet

La Coupe de l’America ne veut pas se mouiller

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publié le 11 février 2010 à 0h00

L’entrée des artistes se fait attendre. Et ça irrite grandement. Deuxième rendez-vous manqué pour les magnifiques monstres de la Coupe de l’America. Lundi, il n’y avait pas assez de vent et ça aurait pu convenir aux Suisses. Hier, il y en aurait eu trop et les Américains auraient pu y trouver leur compte. Et vendredi 12, ce sera quoi le problème qui verrouillera à quai le catamaran suisse et le trimaran américain ?

On peut admettre qu’il soit délicat pour l’équité sportive de naviguer par moins de 5 nœuds de vent, avec un zéphyr aux rotations imprévisibles, façon lac Léman. Vu les tombereaux d’or déversés dans ces tonneaux des Danaïdes que sont les défis pour l’America, le côté loterie de l’affaire a de quoi refroidir les deux moguls.

Par contre, il est déplorable que le vent (25 nœuds au large) et la mer (2 m de creux) douchent les enthousiasmes et renvoient les marins au bistro. Faute d’accord entre les protagonistes qui ne se sont entendus sur rien, il revient au président du comité de course d’évaluer les limites inférieures et supérieures acceptables. Connaissant mal le potentiel maritime et la fiabilité des deux bateaux qui biberonnent encore leurs innovations et ne voulant pas saborder un événement qui peine à s’imposer, Harold Bennett joue la prudence. Au risque du ridicule…

Car, comment accepter que les meilleurs régatiers du monde aient des réticences de chat à goutter l’eau, quand des gamins à bord de leurs Optimists affrontent avec le sourire ces jolies brises de fo