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Libération

Lugeur mort et déluge de doutes

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Aux JO de Vancouver, les conditions de sécurité de la «piste de la peur» inquiètent.
publié le 15 février 2010 à 0h00

La mort accidentelle du lugeur géorgien Nodar Kumaritashvili, vendredi sur la piste de Whistler, a provoqué l'ouverture des parapluies. Le plus grand étant celui sous lequel s'est abritée la Fédération internationale de luge de course (FIL) qui, après enquête officielle, a conclu à une erreur humaine du Géorgien. «Avec tout le respect qu'on lui doit… Mais je sais aussi qu'aucune faute sportive ne doit conduire à la mort», a déclaré le président de la FIL, l'Allemand Josef Fendt.

L’athlète aurait fait une erreur de trajectoire sur la piste considérée comme la plus rapide du circuit. Il a touché le mur dans le seizième virage, alors qu’il glissait à plus de 140 km/h et a été catapulté à plus de deux mètres contre un des pylônes d’acier. Le choc, d’une violence extrême, a été fatal au lugeur de 21 ans, décédé à l’hôpital quelques minutes plus tard.

Le président de la République géorgienne, Mikhaïl Saakachvili, est intervenu en conférence de presse. L'inexpérience de Kumaritashvili ne pouvait être mise en cause, a-t-il insisté. Originaire de Bakuriani (centre du pays), le jeune homme était issu d'une grande famille de lugeurs. «Son père pratiquait la luge, et son oncle a été entraîneur en France», a précisé le Président, ajoutant qu'une piste portant son nom allait être construite dans sa station. «Pour que les gens n'oublient pas. Que cette tragédie ne les effraie pas, mais qu'elle les pousse à promouvoir ce sport, à sa mémoire», a-t-il continué, fier q