Menu
Libération
INTERVIEW

«Une vingtaine de fondeurs peuvent prétendre à une médaille»

Article réservé aux abonnés
Vincent Vittoz, 34 ans, appartient à l'équipe de France de ski de fond depuis 1996. Ces Jeux olympiques sont ses quatrièmes et probablement ses derniers. Ce lundi, il s'alignera sur l'épreuve des 15 km.
Vincent Vittoz. (REUTERS)
publié le 15 février 2010 à 13h07
(mis à jour le 15 février 2010 à 13h19)

Champion du monde en 30 km poursuite à Obersdorf en 2005, deuxième de la Coupe du Monde cette même année, Vincent Vittoz visera ce lundi une consécration olympique sur sa distance de prédilection: le 15 kilomètres libre. Un titre qui lui a toujours échappé.

Le vétéran ne part pas favori comme en 2006. La pression sera ainsi moins forte sur les épaules du Savoyard qui, depuis les JO de Turin, a changé de vie: il est installé à Meaudre (Vercors) dans la maison qu'il a retapée et est devenu père de deux petites filles.

A Turin en 2006, vous étiez favori. Comment s'est passé l'après JO?

A Turin, j'étais au rendez-vous physiquement, mais pas mentalement. J'avais perdu de l'énergie avant la course. Je fais 4e du relais 4 x 10 km, 6e du 30 km poursuite, 9e du 50km libre, à 4 secondes de la médaille d'or, et 15e du 15 km classique. Globalement, pour les Français, tout s'est passé un peu bizarrement. On a fait quatrième du relais, une performance jamais réalisée par la France; au finaal, ce sont nos meilleurs JO mais le ski de fond mondial est devenu si dense, si serré que ç'est passé inaperçu.

Après Turin, j'ai fait le choix de continuer. Le plaisir de pratiquer a pris le dessus, même si la période estivale, longue et monotone, où on s'entraîne sans repères, sans récolter le fruit des efforts, devient pesante. Avant 2006, tout était concentré sur ma carrière de haut niveau. Après Turin, j'ai poursuivi le ski mais j'ai aussi construit ma maison dans le Vercors, un projet