Alors que son club accueille ce soir le Real de Madrid en huitième de finale aller de la Ligue des champions, la méthode Claude Puel intrigue de plus en plus. Six mois après le début de la saison, ses joueurs semblent toujours en mal d’automatismes, de confiance, mais le coach de l’Olympique lyonnais continue de brouiller les repères. Il s’ingénie à redistribuer constamment les équipes, les systèmes et les postes. Une sorte d’éloge de la déstabilisation permanente, dont certains de ses joueurs commencent à se lasser.
38 équipes différentes
Avant d’affronter ce soir le Real, l’OL a joué 38 matchs officiels cette saison. Et aligné 38 équipes différentes. Un vrai record. Une performance, un défi. Bien sûr, il y a eu les blessures, qui ont obligé l’entraîneur à composer, notamment en défense. Et puis la nécessité de faire tourner l’effectif pour garder de la fraîcheur dans toutes les compétitions. Mais en se faisant sortir en janvier des deux coupes nationales, Claude Puel s’est privé de cet argument. Certains, au sein du club, ont imaginé qu’il allait alors mettre en place une sorte d’équipe-type. Un onze commando capable de remonter sur le podium en championnat et de tenter l’exploit face au Real. Mais non. Le manège a continué de tourner, et les joueurs aussi. Puel s’irrite des questions sur ces rotations. Il répond que les journalistes n’ont pas tous les éléments pour comprendre. Mais ses joueurs eux-mêmes semblent désorientés. Ils ont perdu tout fond de jeu.