Le championnat de France de Ligue 1 a perdu deux clubs, promis depuis samedi à la Ligue 2. Il ne l’a pas crié sur les toits. Ça s’est passé en douceur, devant des assistances confidentielles - 11 000 spectateurs par ici, 12 000 par là - et on n’est pas trop sûr que, dans un cas comme dans l’autre, qui que ce soit (préposé à la buvette, joueur, supporteur…) ait versé la moindre larme.
Ça s'est déjà passé dans le Pas-de-Calais, où l'Union sportive de Boulogne-Côte-d'Opale est tombée à domicile (1-3). Une fois de plus, une fois de trop : ce sont des Manceaux pourtant en souffrance - ils restaient sur 9 matchs sans victoire avant ce week-end - qui sont venus s'imposer au stade de la Libération. Les faits : 6e défaite (pour 2 nuls) en 8 matchs pour Boulogne, une 19e place à 10 points de Saint-Etienne et Nice, premiers non-relégables.
«Plaisir». Ce que les chiffres ne disent pas : la résignation, les mots. L'entraîneur Laurent Guyot : «J'avais dit que ce match était capital, alors imaginez… Sur le plan psychologique, c'est aussi mauvais que sur le plan comptable. J'avais senti mes joueurs un peu perdus lors des derniers matchs. Du coup, j'en ai changé certains. Mais ça ne marche pas.»
A la 33e minute du match face aux Sarthois, le ballon va au défenseur Bira Dembelé : il le rate carrément, but. L'attaquant Alexandre Cuvillier, détruit : «On se tue tout seul. Faut arrêter de rêver [au maintien en Ligue 1, ndlr]. M