Logiquement, en vertu d’un principe d’alternance désormais bien établi et désespérant pour ses fans (un coup je cartonne, un coup je déraisonne), l’équipe de France devrait plus ou moins passer à côté de son sujet, ce soir à Cardiff contre le pays de Galles, où elle jouera son troisième match du Tournoi des six nations (1). Un échec qui serait aussi déprimant que fut riche d’espérances et de rêves de Grand Chelem la victoire impeccable contre l’Irlande il y a deux semaines au Stade de France - 33-10.

«Si j'osais, je dirais qu'on n'a pas le droit de se rater, compte tenu de ce qui a été entrevu lors des deux premiers matchs, de la qualité de notre préparation», déclarait le sélectionneur, Marc Lièvremont, en début de semaine. Sauf que les snipers, comme rigole - jaune - Imanol Harinordoquy, embusqués dans les taillis de Marcoussis ont continué de frapper, laissant mercredi sur le carreau le 2^e ligne Pascal Papé et l'ailier Benjamin Fall. Presque de quoi composer un XV de France des éclopés, puisque 13 possibles titulaires suivront le match du fond de leur canapé, aussi abrités que leurs camarades valides, qui devraient évoluer en indoor à Cardiff, le staff tricolore ayant demandé que le toit du Millenium soit fermé.

Le débat sur la démence du calendrier renvoyant la controverse de Valladolid au rang d'embrouille de maternelle, les cadences infernales ne prêtent même plus à commentaires à Marcoussis. Le «on fait avec» s'impose comme religion commune. Et le «o