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Libération
Portrait

Lizeroux fait péter l’aplomb

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Le slalomeur de La Plagne, attendu samedi, fait preuve d’une fiabilité remarquable.
publié le 27 février 2010 à 0h00

Julien Lizeroux ne doute pas. Il est optimiste de nature. Il sait que le slalom spécial de samedi peut-être la dernière chance de donner une médaille au ski alpin français (1). «Plutôt que de me dire que j'ai la pression sur les épaules parce que tout le monde m'attend, moi j'ai juste envie de profiter de ces moments, lance-t-il. Je ne me sens investi d'aucune responsabilité vis-à-vis de l'équipe de France. Le ski est un sport collectif en ce sens qu'on se prépare ensemble, mais en course, je cours pour moi avant toute chose. Si je suis bon, je repartirai avec le sourire, et si je ne suis pas bon, je repartirai aussi avec le sourire et, surtout je repartirai au travail. Ça ne va pas changer ma vie, les Jeux olympiques !»

Et le skieur de La Plagne connaît son boulot. Sa dernière sortie de piste remonte à décembre 2007 à Are (Suède), et il a terminé les 40 slaloms qu’il a disputés depuis, si l’on excepte une disqualification à Schladming (Autriche) en janvier 2009. Quasi incroyable dans une discipline où même les meilleurs peuvent enfourcher ou rater une porte. Lizeroux, lui, enquille les deuxièmes manches de feu sans se soucier vraiment de la concurrence.

Et pourtant, elle est fournie. Notamment représentée par l’Autrichien Reinfried Herbst, avec qui il se dispute la Coupe du monde de slalom. Un trophée remporté la saison dernière par son copain de chambre, Jean-Baptiste Grange. Blessé au genou en décembre, Grange a dû renoncer aux Jeux. Alors Lizeroux s’est d