Le 50 kilomètres, dernière épreuve des Jeux, a longtemps été la course reine du ski de fond. Dimanche, à l’Olympic Park de Whistler, elle se disputera en style classique (en alternance aux JO avec le skating). Mais, surtout, ce «marathon» propose un départ groupé des quelque 60 fondeurs qui s’élanceront dimanche. Pierre Mignerey, directeur sportif du ski de fond tricolore, décrypte la préparation et la stratégie à appliquer lors de cette épreuve au long cours, dans laquelle trois Français, Vincent Vittoz, Jean-Marc Gaillard et Cyril Miranda, ont décidé de s’aligner.
Spécialistes contre polyvalents. «Pendant très longtemps, le 50 km était la course prestigieuse qui couronnait le meilleur fondeur. Aujourd'hui, tout est dispatché sur l'ensemble de la quinzaine. D'un côté, il y a ceux qui sont spécialisés sur certaines distances (1) et qui ont donc fait une préparation spécifique. C'est le cas des Estoniens par exemple. De l'autre, ceux qui auront participé pratiquement à toutes les courses pendant ces Jeux. En équipe de France, aujourd'hui, nous n'avons plus ce profil-là [à Lillehammer, Hervé Balland n'avait visé que le 50 km, ndlr].»
La fin justifie les moyens. «La densité d'athlètes capables de l'emporter est telle que tout le monde se regarde et s'observe beaucoup. Les fondeurs élaborent leur tactique en fonction des concurrents, mais aussi des conditions météo, du fartage. La course peut devenir très longue si la météo est défavorabl