La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a évité le ridicule. En rejetant mercredi dernier la candidature d’un certain Zoran Stefanovic, qui se proposait d’aligner sous le nom de Stefan GP une écurie censée représenter la Serbie dans le championnat du monde 2010 de F1, la FIA a fait preuve d’autorité et de lucidité. Une décision qui aurait toutefois pu tomber il y a déjà quelques semaines, tant le dossier de l’aventurier serbe n’a jamais vraiment tenu la route.
Fiasco. L'histoire commence début novembre 2009, lorsque le constructeur japonais Toyota annonce que «des conditions économiques difficiles» l'obligent à renoncer à son programme de Formule 1, qui lui a coûté très cher depuis 2000 sans obtenir les résultats sportifs escomptés. Dans un premier temps, Toyota affirme ne pas vouloir céder son usine de Cologne et encore moins sa technologie, contrairement à ce qu'avait fait son concurrent Honda un an plus tôt, lui aussi «contraint» de renoncer à la F1. Paradoxalement, le fiasco Honda avait débouché sur une belle histoire et une réussite sportive inespérée. Ross Brawn, le directeur de feu l'écurie japonaise, était parvenu à la racheter, l'avait baptisé Brawn GP, avait signé un accord avec Mercedes pour motoriser ses monoplaces et, huit mois plus tard, remporté les titres mondiaux des constructeurs et des pilotes avec Rubens Barrichello et Jenson Button. Cerise sur le gâteau, Ross Brawn a depuis revendu son équipe au constructeur M