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Interview

«Les Français ont intégré la logique de l’antidopage»

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Cyclisme . Yannick Talabardon, 28 ans, dispute Paris-Nice. Il dit le plaisir d’être un «modeste» coureur professionnel.
Le Néo-Zélandais Greg Henderson passe la ligne d'arrivée de la 1ère étape du Paris-Nice, le 8 mars 2010 à Contres (AFP Pascal Pavani)
publié le 9 mars 2010 à 0h00

Yannick Talabardon, 28 ans, spécialiste de moyenne montagne malgré sa grande taille (1,90m), fait partie de l'équipe bretonne Saur Sojasun. Classé 92e du général après deux étapes, Talabardon évoque pour Libération «la joie et la modestie de faire le métier de coureur cycliste» à l'occasion de Paris-Nice dont la deuxième étape a été remportée hier par le Néo-Zélandais Henderson (Sky). Le Néerlandais Boom (Rabobank), vainqueur du contre-la-montre dimanche, est toujours leader.

Que représente cette première grande course à étapes ?

Paris-Nice est un objectif majeur de l’année pour notre équipe car en toile de fond, il y a une sélection pour le Tour de France qui sera connue mi-mars. Le challenge pour nous, équipe modeste, c’est d’être retenus pour le Tour, course que je n’ai jamais courue.

Comment vivez-vous votre métier de coureur cycliste ?

J’ai 28 ans, huit de carrière derrière moi, et j’arrive toujours à me convaincre que je progresse. Bien modestement, pas autant que je l’aimerais, mais je progresse. Et tout ça me conforte dans l’idée que j’aime toujours autant mon métier malgré les doutes qui entourent certaines performances. Je n’ai pas fait une grande carrière jusque-là et pourtant je ne suis ni blasé ni abattu.

Le milieu du vélo parle souvent de respect mutuel entre les coureurs. Est-ce pour vous une image qui tiendrait d’un folklore disparu ?

Par exemple, quand Contador prend le départ du prologue, je me dis, malgré l’agitation et les caméras, que c’est juste un coureur cycliste. Evidemment je connais son palmarès, qui m’impressionne, mais pour moi c’est juste un coureur, un type qui fait un métier comme le mien. En fait, je n’ai pas d’admiration particulière pour les coureurs. J’