La F1 est anglaise, c’est incontestable. Et même si les premières compétitions sur quatre roues se sont déroulées en France (Paris-Bordeaux en 1895), les Britanniques restent persuadés d’avoir inventé le sport automobile. Ce n’est pas tout à fait le cas, mais c’est bien au Royaume-Uni que le sport automobile en général, et la F1 en particulier, vivent et se développent. Une étude commandée il y a un an, après les premiers effets de la crise économique, indiquait que toute l’activité ayant un rapport avec le sport automobile générait près de 8 milliards d’euros par an au Royaume-Uni.
La «Silicon Valley de la F1» se situe dans un triangle formé par Londres, Oxford et Northampton. Le sport auto représente plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects et concerne 2 500 entreprises et sous-traitants, dont l’essentiel de la production lui est destiné. La F1 représente à elle seule 10% de ces emplois.
Hormis les équipes italiennes - Ferrari, basée à Maranello, et Toro Rosso, à Faenza -, la suisse Sauber, installée à Hinwill, et la petite dernière, Hispania Racing Team, qui s’est établie à Murcie, en Espagne, toutes les écuries conçoivent, construisent et développent (ordinateurs, souffleries et simulateurs) leurs monoplaces dans ce petit coin d’Angleterre.
Côté business, la F1 regarde plutôt vers l’Est, où se sont récemment multipliés les GP (Chine, Singapour, Malaisie, Japon, Corée du Sud). En général, l’objectif d’un pays demandeur est de se faire connaître sous un a