Alain Prost restera à jamais comme le premier champion du monde de F1 français. Mais c’est surtout par son sens de la course, sa science du pilotage, son approche pointilleuse de la technique et de la mise au point qu’il a marqué durablement les esprits. Autant de qualités qui en ont fait un quadruple champion du monde incontestable. La malchance et un manque de réussite lors des saisons 1982, 1983 et 1984 l’ont privé d’une paire de titre supplémentaires, qu’il aurait mérité de remporter chez Renault. De plus, le Français a été confronté à des pilotes de la trempe de Niki Lauda, Nelson Piquet ou encore Nigel Mansell et Ayrton Senna. Il a également assisté à l’avènement de Michael Schumacher. En treize ans de carrière, Prost s’est surtout adapté avec une facilité déconcertante aux incessants progrès technologiques, passant des moteurs atmosphériques aux surpuissants turbos, tout en profitant de l’apparition des coques en carbone et de la multiplication des aides électroniques au pilotage. Et ce sans rien perdre de sa vitesse de pointe, tout en donnant l’impression de ne jamais forcer son talent. Sa supériorité était là, dans cette capacité à ménager sa voiture pour voyager loin et victorieusement. Après avoir désespéré ses équipiers et adversaires les uns après les autres, Alain Prost a fini par trouver son maître en la personne d’Ayrton Senna. Une rivalité qui a donné tout son relief à sa carrière, les deux hommes ayant offert aux aficionados l’un des plus beaux duels de l’h
L’imperturbable «professeur»
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par Lionel Froissart
publié le 12 mars 2010 à 0h00
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