Au lendemain de son accident survenu au début du Grand Prix d’Allemagne 1976, l’Autrichien Niki Lauda, alors champion en titre, recevait l’extrême-onction. Pourtant, six semaines plus tard, les terribles morsures du feu sur son crâne cachées par d’épais pansements, Lauda est de retour de l’enfer. Il se présente au départ du Grand Prix d’Italie avec la ferme intention d’y défendre ses chances face à l’Anglais James Hunt, son principal adversaire cette saison-là.
Après avoir manqué le titre d’un rien en 1974, puis survolé la saison 1975, il va finalement voir le titre 1976 lui échapper d’un point, l’Autrichien préférant renoncer lors de la dernière épreuve, disputée au Japon sous des trombes d’eau. Après avoir vu la mort en face, Lauda fait connaissance avec la peur. Enzo Ferrari n’apprécie guère ce renoncement. Lauda s’en contrefiche et malgré une ambiance à couper au couteau, obtient son deuxième titre en 1977, toujours au volant d’une Ferrari. A la suite de quoi il quitte la Scuderia et l’Italie sans se retourner. Tout comme il le fera chez Brabham à la fin de la saison 1979 au beau milieu d’une séance d’essais. Jugeant qu’il n’a plus l’âge de tourner en rond sur une piste, il s’en va créer sa compagnie aérienne.
En quelques années, Niki Lauda, froid et calculateur, s’est forgé une réputation d’ordinateur dépourvu de tout sentiment. Pourtant, alors qu’il est invité au Grand Prix d’Autriche 1981 par une chaîne de télévision, une évidence le submerge : la course automobile lui