Les signes extérieurs de bonheur étaient devenus rares pour les Lyonnais. Ceux qu’ils ont échangé mercredi sur la pelouse du Real résument assez bien l’exploit réalisé. Le plus beau de l’histoire de l’OL. Ce match nul (1-1) sur le terrain de Madrid leur permet de retrouver les quarts de finale de la Ligue des champions qui les fuyaient depuis quatre ans.
La manière est intéressante. Car si Lyon n’a pas été brillant contre une équipe plus forte offensivement, il a joué en équipe, contre des individualités trop sûres d’elles comme en témoignait leur arrogance d’avant-match. Cette qualification est une vraie victoire pour Claude Puel, dont la philosophie de jeu, avec des hommes transformés en dogues, a considérablement perturbé les Madrilènes, peu habitués à cela.
Les spectateurs ont vu deux périodes très différentes. Dans la première, Lyon aurait pu se noyer, comme à Barcelone l'an passé. Les blancs jouaient extrêmement bien, en équipe, accélérant le jeu par leurs passes plutôt que par leurs courses. Ils déséquilibraient la défense lyonnaise en renversant le jeu et Réveillère, dépassé par Ronaldo dès la 6e minute, l'a reconnu après le match : «A 2-0, on aurait pu sombrer. A 1-0, on restait sereins car on savait qu'on avait une marge de manœuvre.» Les Espagnols sont passés plusieurs fois tout près de ce 2-0, comme sur cette action d'Higuain qui évite Lloris sorti les deux pieds en avant (26e) mais trouve le poteau alors que la cage est vide. Sidney