Pierre Bordry est président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis le 1er octobre 2006. Pour Libération, il revient sur le conflit qui a opposé l'agence à l'Union cycliste internationale (UCI) pendant le Tour 2009, sur son périmètre d'action désormais restreint puisqu'elle n'a plus la maîtrise d'œuvre des contrôles lors des compétitions internationales se déroulant en France. Selon lui, seule la loi Bachelot de 2008, qui donne «obligation à l'AFLD» de faire remonter les informations aux autorités judiciaires «permet de lutter efficacement contre le dopage et ses circuits».
Vous avez stigmatisé le manque de transparence de l’UCI lors des contrôles sur le Tour 2009. L’UCI est-elle votre bête noire ?
Je ne veux en aucun cas personnaliser le conflit entre le présidentPat Mac Quaidet moi. Mais d’une manière générale les fédérations internationales essaient de régler le problème du dopage dans une espèce de corporatisme. Tout cela se passe en interne. Il n’y a aucune transparence, surtout de la part de l’UCI. Mais le code mondial antidopage pose qu’une fédération internationale reste maîtresse du jeu des contrôles, quel que soit le lieu des compétitions. De sorte qu’on peut se poser des questions…
Lesquelles par exemple ?
Les contrôles antidopage en compétition doivent-ils être confiés aux fédérations internationales, même si une part d’entre elles fait très bien son travail ? Ou alors convi