La vie étant quand même parfois bien faite, l’équipementier avait déjà fabriqué les tee-shirts que les joueurs n’ont plus eu qu’à enfiler, samedi, sur le coup de 22 h 30, pour un tour d’honneur dûment savouré. Sur le tissu, ne figurent que des chiffres : 1968, 1977, 1981, 1987, 1997, 1998, 2002, 2004 et, écrit en plus gros, sous l’encolure, 2010. Le compte est bon : l’équipe de France de rubgy a commémoré ses cent ans de Tournoi des cinq, puis six nations (depuis l’arrivée de l’Italie, en 2000) de la plus imparable des manières, en remportant l’épreuve avec, à la clé, le neuvième Grand Chelem de son histoire.
Cinémas 3D. Signe que le rugby hexagonal se porte bien, le dernier match de la compétition, contre l'Angleterre (12-10), ennemi héréditaire et si notoirement retors, a été suivi par 8,3 millions de téléspectateurs - avec un pic dans le dernier quart d'heure à 9,5 millions -, situant l'événement «largement en tête des audiences de première partie de soirée, battant même le record de France 2, tous programmes confondus, depuis le début de la saison», a claironné la chaîne. Une trentaine de cinémas, dans le pays, avaient même pris l'initiative de diffuser la rencontre en 3D.
Pourtant, hormis le flonflon patriotique d'une issue sportive favorable, ce France-Angleterre pourra difficilement donner des remords à la clientèle des prime times qui avait préféré rester scotchée sur Dechavanne, ou les corsaires d'Arte. Sabre au clair, ce sont les An