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Libération

«On aimerait aller boire quelques bières»

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Si la France doit sa couronne au collectif, plusieurs individualités sont cependant sorties du lot.
publié le 22 mars 2010 à 0h00

Bonifiée par un Grand Chelem, la victoire dans le Tournoi 2010 est le premier titre remporté par le XV de France depuis que Marc Lièvremont a succédé à Bernard Laporte en 2007. Tout le monde, à commencer par les intéressés, certifie aujourd’hui qu’il s’agit du succès d’un groupe - truisme rugbystique s’il en est -, mais plusieurs hommes ont cependant joué un rôle peut-être un peu plus déterminant et pris date, dans la perspective de la prochaine Coupe du monde, dans un an et demi en Nouvelle-Zélande. D’où le survol qui suit.

Marc Lièvremont (sélectionneur)

Vendredi matin sur France Info, entre deux banalités d'usage, le bonhomme a eu cette phrase, éloquente quant à sa personnalité : «On ne dort pas forcément mieux le lendemain d'un titre.» N'empêche, si le sélectionneur a dû peiner à trouver le sommeil ce week-end, la liesse en était plus la cause que le doute, lui qui, à chaud, déclarait encore samedi soir : «C'est la première fois depuis deux ans que je quitte une compétition avec un peu de sérénité et de plaisir.» Parfois critiqué pour ses choix, voire sa méthode (favoriser le jeu, tester de très nombreux joueurs au début de son mandat), Lièvremont, qui a gagné en pragmatisme au gré de quelques déconvenues passées, a toujours été un homme intègre, justement respecté. Avant d'évoquer son groupe, qu'il met toujours en avant («je suis très heureux et fier de leur comportement, courageux, intelligent et discipliné»), il mérite donc sa