Que les couleurs de Renault soient présentes au GP d’Australie, ce week-end, relève d’un petit miracle. Après deux saisons ponctuées par des résultats déclinants et surtout l’affaire du Grand Prix de Singapour 2008, au cours duquel Nelson Piquet Junior s’était jeté dans un mur sur ordre de son équipe pour favoriser la course d’Alonso, la réputation de l’écurie française était écorniflée. L’affaire avait d’ailleurs incité le sponsor titre de l’écurie (ING) à anticiper son retrait. Ces désagréments, ajoutés à un coût de fonctionnement toujours plus élevé, avaient convaincu Carlos Ghosn de mettre le holà à l’activité F1 de son entreprise. Et puis le miracle s’est produit.
Ghosn s’est laissé convaincre de céder une partie de l’usine F1 basée à Enstone en Angleterre, où sont conçus et fabriqués les châssis, à condition que les candidats investisseurs puissent assurer la pérennité de l’activité d’une manière transparente et, surtout, redonner des couleurs à l’équipe. L’idée était également de tenir la promesse faite à la Fédération internationale de l’automobile : rester en F1 au moins en 2010 - voire plus longtemps si les résultats reviennent et si la facture de fonctionnement s’allège - en échange d’une sanction «modérée» à la suite du «crashgate» de Singapour.
terrain d'entente. C'est juste avant le GP d'Abou Dhabi, en novembre, que Gérard Lopez et Eric Lux, associés au sein de la société d'investissements luxembourgeoise Genii Capital, ont entamé les discussions