Autant le GP de Bahreïn avait laissé craindre une saison de F1 soporifique, autant celui d’Australie, hier, s’est révélé enthousiasmant. Retour en trois actes sur la deuxième course de la saison.
L’incident au premier virage
Jenson Button, Fernando Alonso et Michael Schumacher s'emmêlent les roues au départ : trois champions du monde impliqués dans un accrochage au départ d'un Grand Prix, ce n'est pas commun. C'est pourtant l'incident qui a émaillé le premier freinage, hier, lorsque Button a glissé avec enthousiasme sa McLaren sur le flanc de la Ferrari d'Alonso parti devant lui. «J'étais à l'intérieur, Fernando n'a pas dû me voir…» Bien sûr. Du coup, la Ferrari, bousculée, s'en est allée déséquilibrer la Mercedes de Schumacher qui avait réalisé un bel envol. L'Espagnol, après un tête à queue, et l'Allemand, aileron avant cassé, se retrouvaient en fond de peloton, tandis que Button limitait la casse en ne cédant que deux places. Perdu pour perdu, en délicatesse avec ses pneus intermédiaires sur la piste mouillée, puis s'asséchant sur la trajectoire, l'Anglais était le premier à oser troquer ses pneus sculptés pour des gommes slicks. «Je me suis dit que je venais de prendre une décision catastrophique.» Banco au contraire !
C'est lui qui raflait la mise en fin de course après être parvenu à ménager ses gommes pendant près de 270 kilomètres et surtout profiter de l'abandon de Sebastian Vettel. Alonso a réalisé une remontée échevelée pour buter a