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Libération

Le foot, c’est bon pour le business

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publié le 30 mars 2010 à 0h00

A LYON, Jean-Michel Aulas a agrégé en vingt ans autour de son club une partie du tissu économique lyonnais. Cela a commencé au début des années 90 avec le «club des cent», qui réunissait une majorité d'entrepreneurs locaux bénéficiant de la seule prestation offerte alors aux VIP : des places bien situées, ainsi qu'un grand salon pour accueillir leurs invités. Le salon est resté, il est bon de s'y montrer, mais les prestations autour se sont diversifiées. Désormais, des tentes, des loges, des salons accueillent les entreprises. Toute une gamme destinée à toucher tout le monde, de la multinationale implantée à Lyon au petit entrepreneur qui achète quatre places à l'année pour ses invités.

Entre 400 et 500 entreprises seraient clientes. Parmi leurs patrons, certains sont passionnés de l’OL depuis tout petit. D’autres électrisés par l’exposition médiatique. D’autres encore veulent se montrer, ou associer l’image de leur entreprise à celle du club. Beaucoup, plus pragmatiquement, se servent des matchs pour inviter leurs «prospects» ou faire du «réseautage». Le club a développé ce qu’il appelle l’«OL business team». Un site web et des manifestations ouverts aux seuls partenaires du club, du plus petit au plus grand, afin de les mettre en réseau. Les grandes familles lyonnaises ne se retrouvent pas trop là-dedans. En revanche, l’OL est devenu un lieu de brassage du monde économique local. Mais il ne peut recevoir qu’environ 2 000 VIP : tout est souvent plein, même q